• SOUVENIRS DE LA GUERRE D'ALGERIE

     

    PROLOGUE

     

    Je me suis aperçu que de raconter sa guerre d’Algérie n’intéressait pas grand monde. J’ai donc pensé qu’il valait peut-être mieux l’écrire. J’ai donc décidé de me lancer dans ce récit plus de quarante ans après. Je le fais surtout pour mes proches, ma femme, mon fils, mes petits enfants et mes amis afin qu’ils en aient connaissance.

    J’espère aussi que ce livre permettra de rétablir quelques vérités pas toujours agréables à dire et à entendre. C’est prétentieux mais j’aimerais aussi que les médias arrêtent de nous « bassiner » avec la guerre du Vietnam. Parlons un peu plus de notre histoire et laissons les autres parler de la leur. Soyons un peu plus respectueux des milliers de jeunes appelés qui ont laissé leur vie dans cette guerre. Mes dernières sources font état de près de trente mille morts. Cette guerre a quand même duré huit ans.

    Je suis certain que le peuple algérien ne nous en voudra pas de penser un peu plus à ces évènements. Les autorités allemandes et françaises participent bien, côte à côte, aux commémorations de la dernière guerre mondiale.

    Ce livre n’est pas un roman mais une réalité, la mienne, pas celle des autres. Je n’ai pas la science infuse en la matière.

    J’en ai peut-être bavé mais je suis certain que d’autres soldats  ont souffert plus que moi. Depuis deux ou trois ans cette partie de ma vie me pèse. J’en rêve la nuit. Pourquoi ? Je ne me l’explique pas. J’ai donc pensé, peut-être à tort, que l’écrire soulagerait ma conscience. Certains passages de mon récit sont très détaillés. L’explication en est simple. J’ai ramené une cinquantaine de photos éloquentes et un peu de courrier. Je n’ai donc pas de mérite à me souvenir de certains faits dans le détail. J’ai intercalé quelques photos qui suffisent à elles seules à expliquer beaucoup de choses.

    Je ne vous raconterai pas tous nos accrochages. Comme je vous l’ai déjà expliqué ce n’est pas le but de mon livre. Je vous en relaterai juste quelques-uns qui ont été des faits marquants pour moi. D’autre part j’ai la mémoire qui flanche un peu cinquante ans après.

     

    MES CLASSES

    En temps que sursitaire, je n’ai intégré la communauté militaire qu’en juillet 1959 à l’âge de vingt et un ans. Je n’ai pas rejoint directement l’Algérie comme certains, ni l’Allemagne comme beaucoup. Je me suis retrouvé à faire mes classes au 1er régiment d’artillerie marine à Melun. Actuellement ce régiment n’est plus  à Melun mais à Laon dans l’Aisne.      

    L’infanterie et l’artillerie marine n’ont rien à voir avec les bateaux. Ces deux corps d’armée ont été créés pour la défense de nos colonies.

    L’artillerie ce n’est pas l’infanterie. Je me suis donc dit, dans ma petite tête : chouette je suis tranquille pour la suite.

    Erreur, grossière erreur.

    A Melun, je me retrouve affecté dans une section d’apprentissage de conduite automobile bien qu’ayant déjà mon permis voiture légère dans le civil. Il s’agit d’apprendre à conduire des poids lourds, en l’occurrence, à l’époque, des GMC.

    GMC est l’abréviation de la société américaine « General Motor Corp ».

    Cet apprentissage est bien plus difficile que l’équivalent dans le civil.

    Nous apprenons notamment à passer les vitesses sans faire « crier » la boite.

    La technique consiste à pratiquer ce que l’on appelle le double pédalage. Il faut débrayer et embrayer deux fois avec un coup d’accélérateur au point mort avant de passer la vitesse.

    Nous apprenons aussi à rentrer en marche arrière dans un garage avec seulement dix centimètres de jeu de chaque côté.

    Nous passons sur des ponts étroits et très en pente avec un arrêt au milieu. Nous devons utiliser le crabot  pour redémarrer, sans reculer dans la pente.

    Le crabot est un système mécanique qui permet, par l’intermédiaire d’un levier, d’avoir toutes les roues du véhicule motorisées. Nous utilisons le petit accélérateur manuel pour démarrer dans la pente.

    Cet accélérateur existe aussi sur jeep.

    Nous participons également à un gymkhana autour de quilles posées au sol.

    Nous réalisons des marches arrière à angle droit le long d'un trottoir en restant le plus parallèle possible et sans toucher au trottoir. Il y avait certainement d'autres réjouissances mais je n'en ai pas souvenirs. Tout cela se faisait sur un GMC sans direction assistée bien sûr.

    Une connaissance approfondie des différents moteurs ainsi que des dépannages éventuels nous sont également inculqués.

    Notre instructeur est un maréchal des logis chef assez sympa de trente cinq à quarante ans.

    Bien sûr nous ne faisons pas que de la conduite automobile. De temps en temps nous vcisitons la campagne environnante avec le sac à dos et en arme mais sans munition. Nous allons également sur le pas de tir pour nous entrainer sur des cibles. Je suis un très bon tireur mais ça je le savais déjà. La suite de mon " sapin " me démontrera que j'ai eu tort d'exhiber mes talents.

    C'est à Melun que je vois un fusil Garant pour la première fois. C'est le fusil de débarquement des américains en juin quarante quatre.

    Nous apprenons à le démonter et à le remonter. C'est une vrai saloperie. Il a un nombre important de pièces si bien qu'il s'enraye souvent. Je n'ai jamais revu ce fusil par la suite. 

    Pourquoi apprendre à démonter et remonter ce fusil s'il ne nous est pas attribué en Algérie.

    Au cours de mes trajets sur Paris en train  j’ai toujours réussi à échapper aux contrôles militaires.

    Quant aux contrôles dans la caserne, il n’y en a pratiquement jamais eu. Je soupçonne les gradés d’être un peu conciliants pour ne pas dire complices.

    Après tout, nous ne sommes que de passage et plus des trois quarts d’entre nous partiront en Algérie. Ils nous foutent donc la paix.

    Dans l’ensemble les gars de ma section sont sympa et nous n’avons pas été les derniers à faire les blagues classiques des troufions.

    Connaissez-vous le lit en portefeuille ? Le jeu consiste à plier le drap du dessus en deux afin d’empêcher toute pénétration entre les deux draps : ça marche à tous les coups.

    Nous avons également ligoté des copains sur leur lit pendant leur sommeil. Le réveil n’est pas triste : certains paniquent.

    Autre distraction. La tête de notre lit est encastrée dans une espèce d’alcôve avec un placard à gauche et un autre à droite. Nous profitons lâchement du sommeil du copain pour soulever son lit par les pieds arrières et le plaquer contre cette armoire. Notre dormeur tombe cul par dessus tête, enfermé dans l’alcôve. Croyez- moi, ça réveille.

    Voulez-vous encore d’autres blagues du même acabit ?

    Pendant le sommeil de votre pote, vous lui mettez le petit doigt dans un verre d’eau. Il paraît que ça fait pisser au lit. Je ne me souviens pas du résultat : personne ne s’en est vanté.

    Les godillots à clous que l’on frotte l’un sur l’autre de plus en plus vite pour interrompre les ronflements du dormeur. Nous l’avons essayé et ça marche. Le copain finit par s’étouffer plus ou moins et il se réveille.

     

    Après un stage de trois mois dans cette discipline et l’obtention de mon permis poids lourds et en guise de remerciements, l’armée nous parachute en manœuvres à Mourmelon dans la Marne.

    Là, j’ai encore un coup de chance.

    Je me retrouve affecté comme chauffeur de la jeep du vaguemestre, un adjudant assez sympa.

    La chance, je l’ai eu au début pendant mes classes et pas après. J’aurais préféré l’inverse.

     

    Heureusement que je n’ai pas participé aux manœuvres car le temps était plutôt mauvais. Il a beaucoup plu si bien que la boue est présente partout.

    Cela nous donne une petite idée du calvaire des poilus de la guerre de 14-18. Pendant l’hiver 44-45 les soldats n’étaient pas mieux lotis, dans le froid et la neige des Ardennes.

    J’ai deux histoires croustillantes de cette période à Mourmelon à vous raconter. Au retour de la poste avec le courrier je me souviens avoir plus ou moins raté un tonneau dans un virage, au grand « dam » de mon adjudant qui n’a rien dit mais a serré les fesses : moi aussi d’ailleurs.

    Il faut dire, qu’à l’époque, j’étais un peu casse-cou. J’avais passé ma jeunesse à fréquenter les stades : foot, basket, athlétisme, vélo, natation …

    J’étais nettement moins bon à l’école.

    Autrement dit,  j’avais la pêche.

    A Mourmelon, j’ai retrouvé un copain d’enfance. Inutile de vous dire que, pendant nos temps libres, nous ne nous sommes pas lâchés. Nos manœuvres se sont terminées par une escapade non autorisée en dehors du camp. C’est quand même plus facile de foutre le camp sans rien dire que d’essayer d’avoir une perme.

    D’autant plus qu’une perme est presque toujours refusée.

    Nous avons pris d’assaut tous les bars du coin et peut-être essayé de draguer un peu les nanas. Je ne me souviens pas avoir rencontré de filles « canon » dans le coin. Nous sommes rentrés au camp, dans la nuit, accompagnés d’une biture mémorable.

    Par égard pour les âmes sensibles, je ne vous raconterai pas la suite de mon ivresse dans mon plumard à étage : gare à celui d’en dessous. Ce n’est pas « jojo ».

    Une sacrée gueule de bois s’est accrochée à nos « basques » pendant toute la journée du lendemain. Mon pote et moi nous nous sommes séparés quelques jours après pour regagner notre caserne respective.

     

    A ce stade de mon récit je me dois de faire une parenthèse. Si j’utilise beaucoup de mots d’argot dans mon récit c’est par intention. J’ai voulu rester au plus près de la prose utilisée à l’époque par les troufions.

    Je n’ai pas la prétention d’écrire une œuvre de haute littérature. J’espère que les érudits ne m’en voudront pas et qu’ils pardonneront mes écarts de langage.

     

    De retour à Melun, nos classes se sont achevées par la divulgation de notre future affectation attendue et redoutée. Je me suis retrouvé, comme la plupart, avec une destination algérienne, au 1/42e régiment d’artillerie basé à Carnot.

    Oui, oui, vous avez bien entendu.

    Je fais mes classes en France dans un régiment d’artillerie coloniale et, par la suite, je suis muté en Algérie dans un régiment d’artillerie métropolitaine. Les mystères de l’armée française.

    Ne cherchez pas ce régiment, il a disparu.

     

     

     

    Je pense qu’il n’existe plus : peut-être sous un autre nom !

    Avec mon permis, je vais sans doute piloter une jeep ou, au pire, un camion.

    Vous allez voir que les voies de l’armée, comme les voies du seigneur, sont impénétrables.

     

    Pour une surprise, ce fut une surprise.

     

    Carnot se trouve, à environ cent cinquante km à l’ouest d’Alger, entre Affreville et Orléansville. Une autre parenthèse. Je n’utiliserai dans mon récit que des noms de villes et villages utilisés avant 1962 . Tous les noms à consonance européenne ont été changés à l’indépendance de l’Algérie.

    J’ai réussi à trouver une carte de l’époque.

    Kherba et Rouina ont conservé leur nom.

    Affreville est devenu Khemis Miliana

    Orléansville est devenu Chlef

    Duperré est devenu Ain Delfa

     

    Avant de partir pour l’Algérie une perme de quelques jours n’est pas de refus mais pas toujours agréable surtout pour les parents qui se doivent de faire bonne figure mais le cœur n’y est pas.

    J’engrange un maximum de sorties avec les copains.

    Je me couche tôt le matin presque tous les jours. A l’époque les sorties consistent surtout à aller danser dans des bals.

    J’étais assez friand de ce genre de distractions qui vous permettent de voir des filles de près et surtout de les toucher.

    Les boites de nuit n’existaient pas ou alors très peu. Je ne suis pas prêt de refaire la fête. Après moult recommandations des parents, je regagne Melun.

     

    A la caserne nous traînons quelques jours entre le foyer et notre dortoir. Imaginez des dizaines de troufions au foyer : c’est très bruyant. Le foyer est le bar des simples soldats. Les bières englouties et le stress à l’approche du départ ne font pas bon ménage.

    Il y a souvent des bagarres.

    Nous sommes consignés dans la caserne avant notre départ. Nous avons droit à la série de piqûres traditionnelles. Nous sommes tous à la queue leu leu. Les infirmiers ont vraiment de l’entraînement. L’un d’eux nous badigeonne l’épaule, l’autre plante l’aiguille et le dernier nous injecte le produit. Certains ont du mal à supporter ces piqûres. Ils tournent carrément de l’œil. D’autres sont malades après car ils n’ont pas respecté le jeûne qui doit précéder.

     

    MON VOYAGE VERS L’ALGERIE

     

     

    Nous partons de Melun pour Marseille le 9 novembre 1959.

    Le voyage en train est pénible car c’est un train spécial militaire. Le convoi s’arrête partout, et parfois longtemps, pour laisser passer les trains réguliers. Notre passage à la caserne de Marseille me laisse un mauvais souvenir.

    Nous sommes agressés par des punaises toute la nuit. C’est la première fois que je suis confronté à ce genre de petites bestioles. Des milliers de soldats transitent tous les jours et la propreté laisse à désirer.

    Après une nuit à Marseille nous embarquons sur le bateau transport de troupes « Ville d’Alger ».              Je me demande combien de soldats sont sur ce navire : plusieurs milliers sans doute.

     

    Toutes les tenues militaires sont de sortie. C’est vraiment un échantillonnage complet. C’est celle des spahis que je préfère, surtout que certains ont déjà revêtu leur cape rouge d’hiver.

    Le confort à bord est pour ainsi dire inexistant. Quant à la nourriture, c’est franchement dégueulasse. Nous sommes logés à fond de cale, chacun avec un transat pour essayer de dormir. Dans mon coin il n’y a même pas un hublot. La mer n’est pas mauvaise. Nous sommes juste un peu secoués au large de la Corse. Rien de bien méchant et pourtant, après quelques heures de navigation, les premiers symptômes de mal de mer commencent à tirailler certains d’entre nous. Pas mal de gars vomissent et l’odeur devient vite désagréable.

    Je remonte sur le pont avec mon transat respirer l’air du large et terminer ma nuit dans de meilleures conditions, emmitouflé dans ma capote. La capote est le par-dessus du militaire. Je préfère avoir froid plutôt que de respirer le « dégueuli » et finir par être malade à mon tour.

    J’ai donc échappé à ces malaises et débarqué à Alger dans de bonnes conditions après trente cinq heures de navigation.

    Tout le monde est sur le pont à l’approche de la ville qui est vraiment très belle. Je comprends pourquoi on l’appelle Alger la Blanche.

    La caserne de transit n’est pas mieux que celle de Marseille.                                                                     Le lendemain nous partons en train pour notre lieu de villégiature. Nourri et blanchi au frais de la princesse comme on dit. Je m’en serais bien passé de cette princesse. Je crois que ce trajet nous a fait prendre conscience que la métropole est désormais bien loin. La traversée de gorges profondes sans arbre nous impressionne.

    La voie ferrée longe la RN4 et l’oued Chélif sur une bonne partie du parcours. Je vous en reparlerai souvent de cet oued.

    Oued est un mot arabe qui veut dire cours d’eau. Les oueds sont souvent desséchés une partie de l’année mais peuvent également avoir des débits importants en hiver.

    Notons au passage que ce fameux train de transport n’est équipé que de deux ou trois wagons de voyageurs et de quelques wagons de marchandises.

    Sa particularité est d’être pourvu, devant la locomotive, d’un ou deux wagons à plateaux découverts qui sont sacrifiés en cas de passage sur une mine. Une petite section de militaires armés veille à la sécurité du train.  

    La plaine de l’oued Chélif que nous traversons est surprenante et très belle. Abstraction faite des montagnes qui la bordent, on se croirait en Beauce.

    De vastes cultures céréalières plantées parfois d’oliviers.

    De temps en temps un bouquet d’arbres indique la présence d’un village ou d’une grosse ferme.

    Nous longeons aussi de grandes orangeraies.

    Ah ! Les oranges d’Algérie : les meilleures que j’ai mangées. Elles sont très grosses et ont une peau épaisse. Elles sont juteuses et très sucrées. J’ai participé plusieurs fois au vol organisé de ces oranges pour améliorer notre ordinaire. Ces orangeraies sont souvent surveillées par un gardien qui nous laisse faire de peur de représailles. N’importe comment il ne va pas prendre de risques pour un salaire de misère.

    Rassurez-vous, braves gens, en deux ans j’ai peut-être rapiné trois ou quatre fois sans plus.

     

    Notre arrivée à Carnot passe à peu près inaperçue. Il faut dire que nous n’étions qu’une douzaine de nouveaux.

    Le passage aux affectations nous donne notre lieu de villégiature dans les quatre différentes batteries et le Poste de Commandement du régiment : en abrégé le PC.

    Nous croisons pas mal de troufions qui n’ont pas l’air d’être débordés. C’est une vrai fourmilière.

    Je me suis souvent demandé à quoi pouvait servir tous ces militaires au PC d’un régiment. Il y a pas mal de gradés.

    Qui a dit qu’il y a de la planque dans l’air ?

    C’est ainsi que je me trouve affecté à la 4e batterie basée à Kherba au pied des montagnes du massif El Anay. 

     

     

    Une parenthèse, pour les néophytes. Cette batterie  est, à peu près, l’équivalent d’une compagnie dans l’infanterie.

     

    Le paquetage en bandoulière, nous sommes prêts pour notre ultime destination. Un camion GMC nous attend. C’est certainement le meilleur camion transport de troupes de l’armée. J’aurai l’occasion d’en reparler.

    Accostés par des troufions du PC avant notre départ, j’apprends, avec stupeur, que ma future batterie est en réalité un commando de chasse. Tous sont unanimes. Tu n’as pas de chance, il n’y a pas pire dans le coin.

    Qu’à cela ne tienne, je verrai bien. N’importe comment je n’ai pas le choix : en route pour le commando.

     

    Je n’avais vraiment pas la moindre idée de ce qui m’attendait.

     

    Et oui, peu de gens savent qu’il y avait des commandos du contingent en Algérie et encore moins dans l’artillerie.

    Pour votre gouverne messieurs les médias il n’y avait pas que des Commandos Marine à l’époque.

    Je n’ai jamais compris pourquoi on associe toujours les commandos à la marine. Il n’y a pas que la marine qui en possède. Le notre en est la preuve.

     

    C’est quand même incroyable que tant de personnes racontent tout et n’importe quoi sur des sujets qu’ils ne connaissent pas. On pourrait écrire des dizaines et des dizaines de livres sur l’incompétence, dans tous les domaines, de certains professionnels de l’écriture.

      

    Je me suis toujours demandé comment des gens, réputés intelligents, pouvaient avoir des réflexions aussi débiles sur la guerre d’Algérie.

    « Pourquoi les jeunes appelés n’ont pas refusé, ne se sont pas révoltés, contre cette guerre injustifiée et inqualifiable ».

    C’est très facile de raisonner ainsi cinquante après, surtout quand on n’y a pas participé, ni de près, ni de loin.

     

    N’oubliez pas, messieurs, que nous n’avions que vingt ans. Nous n’étions même pas majeur à l’époque. Certains d’entre nous ne sont jamais sortis de leur village natal, très peu de leur département. J’avais pas mal de copains qui savaient à peine lire et écrire.

    Je me souviens que, pendant mes classes à Melun, ils avaient la possibilité d’apprendre les rudiments de notre belle langue.

    Aujourd’hui il y a toujours des analphabètes mais il n’y a plus l’armée pour corriger ces lacunes. Le service militaire obligatoire n’existe plus. Quelle bêtise !

    Ceci est une réflexion personnelle qui n’engage que moi bien sûr.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 23 Février 2012 à 09:18
    votre récit
    Merci de ce récit de votre guerre d'Algérie plein de détails "savoureux". Heureusement qu'il y a des mémoires comme les vôtres sinon tout le monde oublierait ce que fut ce fameux "maintient de l'ordre" pendant ces huit années terribles. Merci de la part d'un plus jeune.
    2
    Samedi 26 Janvier 2019 à 23:14

    salut

    melun NOV 60 A FEV 61

    FRONTIERE MAROCAIN E

    BECHAR

    PUIS GERYVILLE EL ABIODH  JUSQU EN NOV 62

     

    BROVO TOUT EST DIT

     

    MES AMITIES

     

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